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Histoire et patrimoine
Le Village de Briols
Le village de Briols se situe à 3 km du bourg de Montlaur, au cœur du Rougier de Camarès et du Parc Naturel Régional des Grands Causses, qui a d’ailleurs choisi, lors de sa création, cette image de carte postale pour illustrer sa plaquette de présentation.
Perché sur un promontoire, regroupé autour de son église, il offre un havre de paix et de tranquillité où les enfants peuvent jouer en toute liberté dans les ruelles et sur les placettes.
Pas moins de trois associations actives, pour à peine plus de 50 habitants à l’année et une centaine l’été, animent le village avec ténacité et permettent ainsi à chacun de se retrouver autour de ses racines.
La société de chasse assure une gestion raisonnée du patrimoine cynégétique et permet à tous, chasseurs et non chasseurs, de profiter d’une nature préservée.
L’association de Sauvegarde et de Restauration de l’église, forte de près de 200 adhérents et classée d’Intérêt Général, a permis d’éviter la démolition de l’église, monument identitaire d’un village s’il en est. ( Site internet : http://eglisedebriols.free.fr )
Afin de collecter des fonds, outre l’appel aux dons des particuliers, entreprises ou collectivités, elle organise depuis sa création en 2004, un repas champêtre et convivial sur la place principale.
C’est ainsi que, chaque année, plus de 300 convives ont pu apprécier l’ambiance amicale et festive d’une agréable soirée d’été à Briols.
A souligner également, le travail réalisé il y a quelques années par l’association « Les Iousses » : plantation d’arbres à l’entrée du village, travaux de restauration du canal d’irrigation de Briols, etc …
La biscuiterie « Les Délices du Rougier », créée en 2010 par un jeune couple, propose des gourmandises meilleures les unes que les autres. On peut s’en procurer soit à Briols, soit sur les marchés ou encore dans des points de ventes. Pour tout renseignement, s’adresser au 06 82 32 12 22.
Le village n’a pas oublié non plus son riche passé agricole, et plusieurs agriculteurs participent comme jadis à la grande aventure du Roquefort. Conscients de l’attrait touristique de Briols, et désireux de faire partager leur passion, ils proposent des visites à la ferme, permettant ainsi aux promeneurs de découvrir le secret de la production du lait de brebis destiné à la fabrication du roi des fromages. (GAEC des Vignots 05 65 99 85 39)
Aujourd’hui, avec l’établissement au village de plusieurs jeunes couples, Briols connaît donc un début de renouveau qui lui permet désormais d’envisager l’avenir avec sérénité et optimisme.
Le village de Briols se situe à 3 km du bourg de Montlaur, au cœur du Rougier de Camarès et du Parc Naturel Régional des Grands Causses, qui a d’ailleurs choisi, lors de sa création, cette image de carte postale pour illustrer sa plaquette de présentation.
Perché sur un promontoire, regroupé autour de son église, il offre un havre de paix et de tranquillité où les enfants peuvent jouer en toute liberté dans les ruelles et sur les placettes.
Pas moins de trois associations actives, pour à peine plus de 50 habitants à l’année et une centaine l’été, animent le village avec ténacité et permettent ainsi à chacun de se retrouver autour de ses racines.
La société de chasse assure une gestion raisonnée du patrimoine cynégétique et permet à tous, chasseurs et non chasseurs, de profiter d’une nature préservée.
L’association de Sauvegarde et de Restauration de l’église, forte de près de 200 adhérents et classée d’Intérêt Général, a permis d’éviter la démolition de l’église, monument identitaire d’un village s’il en est. ( Site internet : http://eglisedebriols.free.fr )
Afin de collecter des fonds, outre l’appel aux dons des particuliers, entreprises ou collectivités, elle organise depuis sa création en 2004, un repas champêtre et convivial sur la place principale.
C’est ainsi que, chaque année, plus de 300 convives ont pu apprécier l’ambiance amicale et festive d’une agréable soirée d’été à Briols.
A souligner également, le travail réalisé il y a quelques années par l’association « Les Iousses » : plantation d’arbres à l’entrée du village, travaux de restauration du canal d’irrigation de Briols, etc …
La biscuiterie « Les Délices du Rougier », créée en 2010 par un jeune couple, propose des gourmandises meilleures les unes que les autres. On peut s’en procurer soit à Briols, soit sur les marchés ou encore dans des points de ventes. Pour tout renseignement, s’adresser au 06 82 32 12 22.
Le village n’a pas oublié non plus son riche passé agricole, et plusieurs agriculteurs participent comme jadis à la grande aventure du Roquefort. Conscients de l’attrait touristique de Briols, et désireux de faire partager leur passion, ils proposent des visites à la ferme, permettant ainsi aux promeneurs de découvrir le secret de la production du lait de brebis destiné à la fabrication du roi des fromages. (GAEC des Vignots 05 65 99 85 39)
Aujourd’hui, avec l’établissement au village de plusieurs jeunes couples, Briols connaît donc un début de renouveau qui lui permet désormais d’envisager l’avenir avec sérénité et optimisme.
Les seigneurs de Montlaur.
Les édifices religieux de Montlaur.
Le chemin de Vabres sur la commune de Montlaur.
Montlaur 2000 (juillet) : "La photo du siècle"
" Montlaur brûle t'il ?" - 12 août 1944
En Août 1944, venu de la région d’Albi, une colonne de répression, composée par le régiment allemand de la 11è division blindée (Panzergrenader), pénètre en Aveyron par St Sernin sur Rance. Jusqu’au 15 août, elle effectuera dans tout le sud-aveyron des actions de “nettoyage” et fera régner la terreur.
Nous sommes le 12 août 1944 l’avant-garde de cette colonne doit faire face entre le Moulin Neuf et le Mazet à une embuscade du maquis Paul Claie, commandé par le maréchal des logis Granier. Deux véhicules allemands sont détruits. Le premier véhicule était un engin chenillé qui, attaqué à la grenade était allé rouler dans le Dourdou, tandis que le second s’était embouti contre le parapet du pont. Le maquis compte trois blessés légers ; deux allemands sont morts et huit autres blessés.
Le lendemain matin 13 août, quand la colonne allemande arrive au pont du Mazet, les soldats surprennent Louis Vigouroux (frère du Père La Flemme) avec un fusil : il venait chasser avec Mr Pagès du Moulin Neuf. Vigouroux est arrêté, mais il profi te d’un moment d’inattention pour fuir dans un maïs. Les soldats tirent et lui brisent la jambe.
Le même jour les allemands montent à la ferme du Mazet arrêtent le fi ls du fermier Georges Apolit ainsi qu’un cousin de Provins qui se trouvait chez eux. Ce soir là, ouvrier agricole à Puech Aussel, Berthomieu est aussi arrêté. Il était en train d’arroser dans la nuit avec une lanterne. Comme il portait une chemise kaki il est pris pour un maquisard. Finalement il sera relâché le lendemain matin.
Arrivé à St Affrique l’état-major s’installe à l’Hôtel du Commerce. Les allemands se livrent à une série de vols dans quatre maisons (argent, linge, bijoux) pour une valeur de 191 000 francs (29 000 euros) et réquisitionnent deux voitures et un camion.
Pendant ce temps, abandonné sans soins, Louis Vigouroux sera récupéré et après une délicate opération le docteur Caussat le sauvera de la mort.
Guidé par un informateur français les offi ciers allemands décident en vain d’arrêter le maquisard Nano Roméro, puis procèdent à l’arrestation de 19 otages. Parmi eux, Raymond Gantou âgé de 18 ans et agent de liaison du maquis. Il est torturé puis fusillé vers 12 h 15. Dans l’après midi, Paulette Viala de Montlaur revient de St. Affrique. Dans le guidon de son vélo, elle a glissé un message remis par les résistants de St. Affrique. Le message précise qu’en représailles à l’attentat du Moulin Neuf le village de Montlaur allait être brûlé. Aussitôt les habitants emportent avec eux un peu de nourriture et le strict minimum pour passer la nuit et quittent leur maison.
Le patron de l’hôtel-restaurant, Théophile Solier attelle une charrette avec des boeufs, pour évacuer les estivants qui logeaient chez lui. Ils chargent les matelas et partent au Mas des Claux dans une jasse lui appartenant sans oublier d’emporter les jambons. Chacun s’organise, et les Montlaurais se réfugient dans les jasses et cabanes de vignes aux alentours du village ou parfois auprès de leur famille des hameaux voisins. Mme Galzin de Rounel, malade, refuse de quitter sa maison. Sa famille décide de rester à ses côtés. Le village se vide en suivant la recommandation de laisser les maisons ouvertes.
Le soleil se couche et les Montlaurais s’apprêtent à vivre une longue nuit dans les bois. La nuit passe et le village ne fl ambe pas. Le lendemain matin, René Henry et son père Achille décident de rentrer. Ils rencontrent Eugène Solier qui vient de Roquefort en voiture et leur indique que la route est libre et que tout est calme. Ils regagnent leur maison et à ce moment là un motocycliste qui porte Mme Daumur leur fait de grands gestes en leur disant qu’un char se trouve à la Plaine et qu’il se dirige vers Montlaur. En réalité, ce char n’est autre qu’un camion de bois en provenance de St. Félix de Sorgues et qui vient livrer sa cargaison au boulanger pour alimenter son four.
Les habitants restent cachés toute la journée et la nuit suivante. Nous sommes le 16 août 1944 et tout rentre dans l’ordre.
Le colonel autrichien “Muntzer” commandant la police de St. Affrique, s’est déjà opposé avec succès aux exactions sur les 18 otages “tous étrangers à la résistance”.
Il plaide la cause du village … Et Montlaur est épargné. Pour sa clémence, le colonel Muntzer sera sévèrement puni par les nazis.
Montlaur, Août 1944.
René HENRY
né le 19 décembre 1921
Evadé du S.T.O.
Membre du maquis CALMES
En Août 1944, venu de la région d’Albi, une colonne de répression, composée par le régiment allemand de la 11è division blindée (Panzergrenader), pénètre en Aveyron par St Sernin sur Rance. Jusqu’au 15 août, elle effectuera dans tout le sud-aveyron des actions de “nettoyage” et fera régner la terreur.
Nous sommes le 12 août 1944 l’avant-garde de cette colonne doit faire face entre le Moulin Neuf et le Mazet à une embuscade du maquis Paul Claie, commandé par le maréchal des logis Granier. Deux véhicules allemands sont détruits. Le premier véhicule était un engin chenillé qui, attaqué à la grenade était allé rouler dans le Dourdou, tandis que le second s’était embouti contre le parapet du pont. Le maquis compte trois blessés légers ; deux allemands sont morts et huit autres blessés.
Le lendemain matin 13 août, quand la colonne allemande arrive au pont du Mazet, les soldats surprennent Louis Vigouroux (frère du Père La Flemme) avec un fusil : il venait chasser avec Mr Pagès du Moulin Neuf. Vigouroux est arrêté, mais il profi te d’un moment d’inattention pour fuir dans un maïs. Les soldats tirent et lui brisent la jambe.
Le même jour les allemands montent à la ferme du Mazet arrêtent le fi ls du fermier Georges Apolit ainsi qu’un cousin de Provins qui se trouvait chez eux. Ce soir là, ouvrier agricole à Puech Aussel, Berthomieu est aussi arrêté. Il était en train d’arroser dans la nuit avec une lanterne. Comme il portait une chemise kaki il est pris pour un maquisard. Finalement il sera relâché le lendemain matin.
Arrivé à St Affrique l’état-major s’installe à l’Hôtel du Commerce. Les allemands se livrent à une série de vols dans quatre maisons (argent, linge, bijoux) pour une valeur de 191 000 francs (29 000 euros) et réquisitionnent deux voitures et un camion.
Pendant ce temps, abandonné sans soins, Louis Vigouroux sera récupéré et après une délicate opération le docteur Caussat le sauvera de la mort.
Guidé par un informateur français les offi ciers allemands décident en vain d’arrêter le maquisard Nano Roméro, puis procèdent à l’arrestation de 19 otages. Parmi eux, Raymond Gantou âgé de 18 ans et agent de liaison du maquis. Il est torturé puis fusillé vers 12 h 15. Dans l’après midi, Paulette Viala de Montlaur revient de St. Affrique. Dans le guidon de son vélo, elle a glissé un message remis par les résistants de St. Affrique. Le message précise qu’en représailles à l’attentat du Moulin Neuf le village de Montlaur allait être brûlé. Aussitôt les habitants emportent avec eux un peu de nourriture et le strict minimum pour passer la nuit et quittent leur maison.
Le patron de l’hôtel-restaurant, Théophile Solier attelle une charrette avec des boeufs, pour évacuer les estivants qui logeaient chez lui. Ils chargent les matelas et partent au Mas des Claux dans une jasse lui appartenant sans oublier d’emporter les jambons. Chacun s’organise, et les Montlaurais se réfugient dans les jasses et cabanes de vignes aux alentours du village ou parfois auprès de leur famille des hameaux voisins. Mme Galzin de Rounel, malade, refuse de quitter sa maison. Sa famille décide de rester à ses côtés. Le village se vide en suivant la recommandation de laisser les maisons ouvertes.
Le soleil se couche et les Montlaurais s’apprêtent à vivre une longue nuit dans les bois. La nuit passe et le village ne fl ambe pas. Le lendemain matin, René Henry et son père Achille décident de rentrer. Ils rencontrent Eugène Solier qui vient de Roquefort en voiture et leur indique que la route est libre et que tout est calme. Ils regagnent leur maison et à ce moment là un motocycliste qui porte Mme Daumur leur fait de grands gestes en leur disant qu’un char se trouve à la Plaine et qu’il se dirige vers Montlaur. En réalité, ce char n’est autre qu’un camion de bois en provenance de St. Félix de Sorgues et qui vient livrer sa cargaison au boulanger pour alimenter son four.
Les habitants restent cachés toute la journée et la nuit suivante. Nous sommes le 16 août 1944 et tout rentre dans l’ordre.
Le colonel autrichien “Muntzer” commandant la police de St. Affrique, s’est déjà opposé avec succès aux exactions sur les 18 otages “tous étrangers à la résistance”.
Il plaide la cause du village … Et Montlaur est épargné. Pour sa clémence, le colonel Muntzer sera sévèrement puni par les nazis.
Montlaur, Août 1944.
René HENRY
né le 19 décembre 1921
Evadé du S.T.O.
Membre du maquis CALMES
Montlaur brule-t-il ? | |
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Le canal de Montlaur
1868 – 2008, cent quarante années séparent ces deux dates et durant toute cette longue période le canal de Montlaur n’a cessé de mettre à la disposition des sociétaires, agriculteurs ou jardiniers, l’eau nécessaire à leurs cultures notamment durant les périodes de canicule estivale. Mais pour obtenir ce résultat quelle débauche d’énergie, de pugnacité et de continuité dans l’action il a fallu déployer pour créer, entretenir et faire fonctionner cet ouvrage auquel les Montlaurais sont très attachés.
La gestation conduit à l’aboutissement d’une longue confrontation entre Hyppolite Barascud, figure politique du St Affricain, grand initiateur des projets d’irrigation dans la région, encore surnommé « le buveur d’eau » et les agriculteurs regroupés autour des édiles municipaux, rapidement fédérés en association.
La rivière Dourdou dans laquelle est prélevée l’eau du canal traverse et sépare la plaine de Montlaur en deux parties géographiquement décalées. La plaine rive droite débute en amont par rapport à celle de la rive gauche où est situé le village. Il fut d’abord question d’équiper la rive gauche pour laquelle H. Barascud obtint le droit d’eau. Les agriculteurs, soupçonnant le côté mercantile de ce projet se concertèrent pour éviter d’être grugés pendant que les propriétaires de la rive droite (souvent les mêmes) envisageaient l’irrigation de cette rive. Après de nombreux tâtonnements, l’idée germa de regrouper les deux projets. C’est ainsi qu’il fut décidé de ne créer qu’une seule prise en rivière prolongée par un canal rive droite formant tronc commun jusqu’au droit du village où il se subdiviserait en deux branches, une se poursuivant rive droite, l’autre destinée à la rive gauche après avoir franchi la rivière. Voilà bien l’obstacle, comment traverser ? Trois options se présentaient :
1 - créer un siphon dans la rivière, solution relativement peu onéreuse mais très difficile à faire fonctionner dans le temps à cause des obstructions fréquentes inévitables; elle fut aussitôt abandonnée.
2 – construire un aqueduc comme il y en existe de nombreux sur le parcours, il aurait été seulement plus important mais présentait une certaine fragilité au regard des crues de la rivière ; la solution ne fut pas retenue.
3 – créer un pont canal. Il faut préciser qu’à l’époque il n’y avait, pour franchir le Dourdou, que les ponts de Camarès et de Vabres. A Montlaur on traversait à gué ou en empruntant une passerelle piétonne qui avait la fâcheuse manie d’être emportée par les crues ! Le surcoût de l’ouvrage donna à réfléchir. Mais disposer d’un pont charretier utilisable par tous temps présentait de tels avantages que cette solution emporta l’adhésion d’autant que la municipalité décida de participer à l’investissement en aliénant la quasi-totalité des terrains communaux afin que l’ensemble des usagers puisse emprunter le pont sans avoir à acquitter de droit de péage.
En résumant on peut considérer que les tractations avec H. Barascud débutèrent en 1863 et se poursuivirent jusqu’à la création, le 7 novembre 1865, du syndicat unique regroupant rive droite et rive gauche dont l’objet était de créer le canal d’irrigation des plaines de Montlaur et d’en assurer le fonctionnement. Enfin le 1er juillet 1868, conformément à la loi du 21 juin 1865, le Préfet de l’Aveyron approuva le premier décret départemental portant création de l’Association Syndicale Autorisée (ASA) canal de Montlaur ayant pour but « d’assurer l’exécution, l’entretien et la conservation des canaux d’arrosage entrepris ou à entreprendre sur les deux rives de la rivière. »
Les travaux débutèrent fin 1865 par la création de la prise en rivière au lieudit Moulin Vieux et le creusement du canal rive droite. La construction du pont long de 74,80 m comportant 5 arches en anse de panier, incluant le passage du canal débuta le 8 juin 1867 et la dernière clé de voute fut posée en septembre 1868 pour une mise en service à la fin de cette même année. A peine 18 mois ont été nécessaires pour créer ce bel ouvrage en pierres de taille de grés rose provenant de carrières locales, à la facture particulièrement soignée.
Le canal commença à fonctionner dans sa totalité à partir de la campagne d’arrosage 1869 et l’arrêté de réception définitif, marquant son existence légale, fut approuvé le 14 mai 1870 par le préfet de l’Aveyron. Rive droite le canal se termine au rocher des Cadenettes et rive gauche au Moulin Neuf. La longueur du tronc commun est de 2,430 km, celle de la rive droite 2,520 km et celle de la rive gauche 5,410 km soit un total de 10,360 km.
Hormis une chiche subvention de l’Etat et la participation de la commune représentant à peine dix pour cent de l’investissement total, le financement fut entièrement supporté par les sociétaires qui, pour certains, durent lourdement s’endetter. La totalité des emprunts contractés auprès d’une trentaine de prêteurs privés de la région fut remboursée en 1875. Par contre le prix des terres arrosables se trouva immédiatement multiplié par deux ou trois… et leur utilisation s’adapta pour tenir compte de la nouvelle assurance anti-sècheresse. Outre l’intensification des cultures vivrières, l’irrigation permit la création de prairies artificielles et la constitution d’importants stockages de nourriture pour les troupeaux d’ovins d’où la répercussion sur la production de Roquefort et des ressources correspondantes.
Depuis sa mise en service l’exploitation du canal se poursuit sur les bases définies par l’arrêté de constitution de l’ASA de 1868. Bien que les méthodes de culture et d’irrigation aient évolué avec la mécanisation apparue après la seconde guerre mondiale entraînant une nette diminution de la quantité d’eau consommée, son utilité ne se dément pas notamment pour les jardiniers qui en bénéficient largement.
C’est ainsi qu’une assemblée de syndics, élus et renouvelés annuellement par tiers lors de l’assemblée annuelle des propriétaires, gère et assure l’entretien des installations afin que le service de l’eau soit assuré dans de bonnes conditions. Soucieux de limiter le montant des cotisations annuelles à la stricte nécessité il a été décidé, depuis une dizaine d’années, de faire appel au bénévolat pour procéder aux opérations annuelles de curage et, chaque printemps, une trentaine de volontaires s’emploie à cette tache avec beaucoup de bonne volonté et de bonne humeur. Malgré cela, quelques opérations sortant de ce cadre ont nécessité, au début des années 2000, l’établissement d’un projet conséquent de réparation et de réhabilitation d’ouvrages tout au long du parcours. Pour ce faire l’ASA a sollicité et obtenu à hauteur de 75 % le concours financier de différents organismes intéressés à la conservation du patrimoine, le solde restant à la charge des sociétaires. Les travaux sont à ce jour entièrement exécutés.
Après cette cure de jouvence nous souhaitons longue vie à notre canal !
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2018 : Notre canal a 150 ans !
C’est l’histoire d’une aventure collective, celle du canal de Montlaur, conçu et réalisé, il y a 150 ans.
Dans Dissonances, pendant une heure, des voix multiples nous donnent envie de partir à la rencontre de ce canal qui serpente le long des rives du Dourdou, et vous invitent à en découvrir son histoire, son charme, son tracé, son environnement, sa musique, ses anecdotes et même sa fête anniversaire !
L'émission, réalisée par Josef Ulla, est à écouter et/ou à télécharger en cliquant ici.
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1868 – 2008, cent quarante années séparent ces deux dates et durant toute cette longue période le canal de Montlaur n’a cessé de mettre à la disposition des sociétaires, agriculteurs ou jardiniers, l’eau nécessaire à leurs cultures notamment durant les périodes de canicule estivale. Mais pour obtenir ce résultat quelle débauche d’énergie, de pugnacité et de continuité dans l’action il a fallu déployer pour créer, entretenir et faire fonctionner cet ouvrage auquel les Montlaurais sont très attachés.
La gestation conduit à l’aboutissement d’une longue confrontation entre Hyppolite Barascud, figure politique du St Affricain, grand initiateur des projets d’irrigation dans la région, encore surnommé « le buveur d’eau » et les agriculteurs regroupés autour des édiles municipaux, rapidement fédérés en association.
La rivière Dourdou dans laquelle est prélevée l’eau du canal traverse et sépare la plaine de Montlaur en deux parties géographiquement décalées. La plaine rive droite débute en amont par rapport à celle de la rive gauche où est situé le village. Il fut d’abord question d’équiper la rive gauche pour laquelle H. Barascud obtint le droit d’eau. Les agriculteurs, soupçonnant le côté mercantile de ce projet se concertèrent pour éviter d’être grugés pendant que les propriétaires de la rive droite (souvent les mêmes) envisageaient l’irrigation de cette rive. Après de nombreux tâtonnements, l’idée germa de regrouper les deux projets. C’est ainsi qu’il fut décidé de ne créer qu’une seule prise en rivière prolongée par un canal rive droite formant tronc commun jusqu’au droit du village où il se subdiviserait en deux branches, une se poursuivant rive droite, l’autre destinée à la rive gauche après avoir franchi la rivière. Voilà bien l’obstacle, comment traverser ? Trois options se présentaient :
1 - créer un siphon dans la rivière, solution relativement peu onéreuse mais très difficile à faire fonctionner dans le temps à cause des obstructions fréquentes inévitables; elle fut aussitôt abandonnée.
2 – construire un aqueduc comme il y en existe de nombreux sur le parcours, il aurait été seulement plus important mais présentait une certaine fragilité au regard des crues de la rivière ; la solution ne fut pas retenue.
3 – créer un pont canal. Il faut préciser qu’à l’époque il n’y avait, pour franchir le Dourdou, que les ponts de Camarès et de Vabres. A Montlaur on traversait à gué ou en empruntant une passerelle piétonne qui avait la fâcheuse manie d’être emportée par les crues ! Le surcoût de l’ouvrage donna à réfléchir. Mais disposer d’un pont charretier utilisable par tous temps présentait de tels avantages que cette solution emporta l’adhésion d’autant que la municipalité décida de participer à l’investissement en aliénant la quasi-totalité des terrains communaux afin que l’ensemble des usagers puisse emprunter le pont sans avoir à acquitter de droit de péage.
En résumant on peut considérer que les tractations avec H. Barascud débutèrent en 1863 et se poursuivirent jusqu’à la création, le 7 novembre 1865, du syndicat unique regroupant rive droite et rive gauche dont l’objet était de créer le canal d’irrigation des plaines de Montlaur et d’en assurer le fonctionnement. Enfin le 1er juillet 1868, conformément à la loi du 21 juin 1865, le Préfet de l’Aveyron approuva le premier décret départemental portant création de l’Association Syndicale Autorisée (ASA) canal de Montlaur ayant pour but « d’assurer l’exécution, l’entretien et la conservation des canaux d’arrosage entrepris ou à entreprendre sur les deux rives de la rivière. »
Les travaux débutèrent fin 1865 par la création de la prise en rivière au lieudit Moulin Vieux et le creusement du canal rive droite. La construction du pont long de 74,80 m comportant 5 arches en anse de panier, incluant le passage du canal débuta le 8 juin 1867 et la dernière clé de voute fut posée en septembre 1868 pour une mise en service à la fin de cette même année. A peine 18 mois ont été nécessaires pour créer ce bel ouvrage en pierres de taille de grés rose provenant de carrières locales, à la facture particulièrement soignée.
Le canal commença à fonctionner dans sa totalité à partir de la campagne d’arrosage 1869 et l’arrêté de réception définitif, marquant son existence légale, fut approuvé le 14 mai 1870 par le préfet de l’Aveyron. Rive droite le canal se termine au rocher des Cadenettes et rive gauche au Moulin Neuf. La longueur du tronc commun est de 2,430 km, celle de la rive droite 2,520 km et celle de la rive gauche 5,410 km soit un total de 10,360 km.
Hormis une chiche subvention de l’Etat et la participation de la commune représentant à peine dix pour cent de l’investissement total, le financement fut entièrement supporté par les sociétaires qui, pour certains, durent lourdement s’endetter. La totalité des emprunts contractés auprès d’une trentaine de prêteurs privés de la région fut remboursée en 1875. Par contre le prix des terres arrosables se trouva immédiatement multiplié par deux ou trois… et leur utilisation s’adapta pour tenir compte de la nouvelle assurance anti-sècheresse. Outre l’intensification des cultures vivrières, l’irrigation permit la création de prairies artificielles et la constitution d’importants stockages de nourriture pour les troupeaux d’ovins d’où la répercussion sur la production de Roquefort et des ressources correspondantes.
Depuis sa mise en service l’exploitation du canal se poursuit sur les bases définies par l’arrêté de constitution de l’ASA de 1868. Bien que les méthodes de culture et d’irrigation aient évolué avec la mécanisation apparue après la seconde guerre mondiale entraînant une nette diminution de la quantité d’eau consommée, son utilité ne se dément pas notamment pour les jardiniers qui en bénéficient largement.
C’est ainsi qu’une assemblée de syndics, élus et renouvelés annuellement par tiers lors de l’assemblée annuelle des propriétaires, gère et assure l’entretien des installations afin que le service de l’eau soit assuré dans de bonnes conditions. Soucieux de limiter le montant des cotisations annuelles à la stricte nécessité il a été décidé, depuis une dizaine d’années, de faire appel au bénévolat pour procéder aux opérations annuelles de curage et, chaque printemps, une trentaine de volontaires s’emploie à cette tache avec beaucoup de bonne volonté et de bonne humeur. Malgré cela, quelques opérations sortant de ce cadre ont nécessité, au début des années 2000, l’établissement d’un projet conséquent de réparation et de réhabilitation d’ouvrages tout au long du parcours. Pour ce faire l’ASA a sollicité et obtenu à hauteur de 75 % le concours financier de différents organismes intéressés à la conservation du patrimoine, le solde restant à la charge des sociétaires. Les travaux sont à ce jour entièrement exécutés.
Après cette cure de jouvence nous souhaitons longue vie à notre canal !
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2018 : Notre canal a 150 ans !
C’est l’histoire d’une aventure collective, celle du canal de Montlaur, conçu et réalisé, il y a 150 ans.
Dans Dissonances, pendant une heure, des voix multiples nous donnent envie de partir à la rencontre de ce canal qui serpente le long des rives du Dourdou, et vous invitent à en découvrir son histoire, son charme, son tracé, son environnement, sa musique, ses anecdotes et même sa fête anniversaire !
L'émission, réalisée par Josef Ulla, est à écouter et/ou à télécharger en cliquant ici.
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La bataille contre les anglais
En janvier 1369, un des lieutenants du roi France, le comte de Vendôme, s’empare de Roquecésière et pénètre dans le Camarès. Pour l’en chasser, huit mois après, le sénéchal anglais Thomas de Wetehale vient lui offrir le combat. Les troupes se rencontrèrent dans les plaines de Montlaur. Les anglais furent taillés en pièces. Le sénéchal anglais tomba grièvement blessé. Transporté au château de Montlaur, il y mourut et fut enseveli dans l’église (septembre 1369). Cinquante ans plus tard, Jeanne d’Arc devait chasser définitivement les anglais de France.
En janvier 1369, un des lieutenants du roi France, le comte de Vendôme, s’empare de Roquecésière et pénètre dans le Camarès. Pour l’en chasser, huit mois après, le sénéchal anglais Thomas de Wetehale vient lui offrir le combat. Les troupes se rencontrèrent dans les plaines de Montlaur. Les anglais furent taillés en pièces. Le sénéchal anglais tomba grièvement blessé. Transporté au château de Montlaur, il y mourut et fut enseveli dans l’église (septembre 1369). Cinquante ans plus tard, Jeanne d’Arc devait chasser définitivement les anglais de France.
Verrières
Au 19° siècle, le village de Verrières et les terres attenantes faisaient partie du territoire de la commune de Belmont ; dès 1850, les habitants de Verrières avaient demandé leur rattachement à la commune de Montlaur. Cette requête n’aboutira qu’après 25 ans de démarches
On note par exemple que le Conseil Municipal saisi le 07 juillet 1851 donnait un avis favorable alors que le 02 août 1874 il prenait une délibération défavorable au prétexte que l’opération risquait d’être onéreuse pour la commune et que « ce n’est pas le nombre qui fait la force mais bien l’union »…
Puis, le 16 mais 1875, à la suite d’une pétition reçue par le Maire, le Conseil Municipal revenait sur cette délibération et émettait un avis favorable.
Le rattachement interviendra, enfin, le 18 janvier 1877.
Au 19° siècle, le village de Verrières et les terres attenantes faisaient partie du territoire de la commune de Belmont ; dès 1850, les habitants de Verrières avaient demandé leur rattachement à la commune de Montlaur. Cette requête n’aboutira qu’après 25 ans de démarches
On note par exemple que le Conseil Municipal saisi le 07 juillet 1851 donnait un avis favorable alors que le 02 août 1874 il prenait une délibération défavorable au prétexte que l’opération risquait d’être onéreuse pour la commune et que « ce n’est pas le nombre qui fait la force mais bien l’union »…
Puis, le 16 mais 1875, à la suite d’une pétition reçue par le Maire, le Conseil Municipal revenait sur cette délibération et émettait un avis favorable.
Le rattachement interviendra, enfin, le 18 janvier 1877.
Le Rougier
Il y a 250 millions d’années, la région connaissait un climat tropical et était occupée par une vaste lagune dans sa partie centrale.
Les sédiments se sont accumulés au fond sur une forte épaisseur tandis que le socle s’est enfoncé.
L’alternance de phases de sécheresse et d’inondation provoque alors l’oxydation de ces sédiments contenant beaucoup de fer (rubéfaction) et donne au sol sa couleur particulière et son nom « Le Rougier ». Nom : Rougier de Camarès
Superficie totale : 170 000 hectares (plus grand Rougier de France)
Formation Géologique : il y a 250 millions d’années, sols gréseux, schisteux, riches en oxyde de fer (coloration rouge), érosion hydrique très importante. Paysage féerique où l’érosion modèle le relief en une multitude de petits canyons.
Relief : entre 300 et 600 m, constitué de trois unités : plaine, coteau, montagnette
Climat : contrasté sous trois influences : océanique, continental et méditerranéen.
Flore : Thym, Genêt d’Espagne, orchidées, chêne… D’influence méditerranéenne, la flore est composée d’espèces végétales rares (dû à la particularité de son sol).
Il y a 250 millions d’années, la région connaissait un climat tropical et était occupée par une vaste lagune dans sa partie centrale.
Les sédiments se sont accumulés au fond sur une forte épaisseur tandis que le socle s’est enfoncé.
L’alternance de phases de sécheresse et d’inondation provoque alors l’oxydation de ces sédiments contenant beaucoup de fer (rubéfaction) et donne au sol sa couleur particulière et son nom « Le Rougier ». Nom : Rougier de Camarès
Superficie totale : 170 000 hectares (plus grand Rougier de France)
Formation Géologique : il y a 250 millions d’années, sols gréseux, schisteux, riches en oxyde de fer (coloration rouge), érosion hydrique très importante. Paysage féerique où l’érosion modèle le relief en une multitude de petits canyons.
Relief : entre 300 et 600 m, constitué de trois unités : plaine, coteau, montagnette
Climat : contrasté sous trois influences : océanique, continental et méditerranéen.
Flore : Thym, Genêt d’Espagne, orchidées, chêne… D’influence méditerranéenne, la flore est composée d’espèces végétales rares (dû à la particularité de son sol).
Le Dourdou
Le Dourdou est une belle et grande rivière, parmi les plus poissonneuses du département.
Ses eaux, claires en temps ordinaire, prennent une couleur rouge-marron quand il est grossi par de fortes pluies.
Le Dourdou rentre en Aveyron au-niveau d’Arnac, il coule ensuite dans une vallée, se transformant en torrent par endroit…
A partir de Brusque, il se calme et coule, sur un fond de galets, dans de belles prairies cultivées.
Il traverse ainsi Camarès, Montlaur et coule ensuite vers Vabres l’Abbaye pour s’unir à la Sorgues.
Il se jette dans le Tarn.
Le Dourdou est une belle et grande rivière, parmi les plus poissonneuses du département.
Ses eaux, claires en temps ordinaire, prennent une couleur rouge-marron quand il est grossi par de fortes pluies.
Le Dourdou rentre en Aveyron au-niveau d’Arnac, il coule ensuite dans une vallée, se transformant en torrent par endroit…
A partir de Brusque, il se calme et coule, sur un fond de galets, dans de belles prairies cultivées.
Il traverse ainsi Camarès, Montlaur et coule ensuite vers Vabres l’Abbaye pour s’unir à la Sorgues.
Il se jette dans le Tarn.